Social Development Unit

mercredi 12 novembre 2008



Unité de Développement Social. Nom énigmatique. Vous auriez une idée de ce que ça peut être ici ?

Allez. Je vous aide, c'est une agence gouvernementale.

Quoi vous avez toujours pas d'idée ?


Retour en arrière. Hier je discute avec Xin, une Singapourienne aussi en cours à NUS. Petit test: là normalement si vous avez suivi mes explications, le fait que je puisse discuter avec une locale signifie... ? Que je l'ai payée ? Mauvais réponse, merci pour le mauvais esprit. Qu'elle est plus ouverte que la plupart des locaux, donc... qu'elle est déjà partie en échange en dehors de la bulle d'air conditionné qu'est Singapour, bande de niais.
Elle m'explique que les émissions tardives de radio Françaises pour d'jeunz' avaient été... pour le moins surprenantes pour elle, étant donné le langage cru et les sujets explicites/sexuels débattus sans tabous: "Tu sais, à Singapour il y a quelques années il y avait une radio pour ados qui s'amusait à demander aux gens la couleur des sous-vêtements qu'ils portaient sur le moment. L'émission avait un certain succès, le gouvernement a eu vent du principe, et la station a eu à stopper l'émission et à payer une forte amende: trop explicite pour les oreilles conservatrices de Singapour."
Alors effectivement là je me dis que si elle a eu le malheur de tomber sur un des concours de simulations d'orgasmes que Fun Radio' s'amusait à faire une fois minuit passé, elle a dû avoir un sacré choc...

Et on continue à discuter sur le conservatisme local, sur le mariage qui est mis sur un piédestal social, encouragé à tout pris par le gouvernement (je l'avais déjà écrit, seuls les couples mariés peuvent devenir propriétaires d'un logement social). On évoque le discours de premier Ministre lors des célébrations de la fête nationale: "il faut apprendre dès l'école à nos enfants à faire plus de bébés", avait-il déclaré. J'avais entendu ça en direct, et cette idée semblant venir d'un roman de Science-Fiction m'avait interloqué: jusqu'où peut aller ce type de manipulation ?
Les mentalités changent à Singapour... un peu. Si les films sont toujours censurés, ces quelques mots avaient au moins provoqué... le rire. Oui, pas d'indignation à l'encontre du Premier Ministre, quand même pas, on s'est juste contenté de gentiment penser qu'il n'était pas si sérieux, mais qu'il touchait peut-être un point juste, Singapour ayant seulement ... 1,2 enfant par ménage.

Et même si cette statistique inquiétante est bien connue, le SDU (Social Development Unit, donc) commence -enfin- à être regardé d'un mauvais oeil. Étrangement, il a fallu quelques mois pour que j'en entende parler, alors que le service existe depuis 1984 et est donc censé ne pas être si confidentiel...
Le principe est simple est m'est donc dévoilé par Xin: pour tenter de donner un coup de pousse à la courbe des naissances, les jeunes sortant diplômés des universités n'étant pas encore mariés, ou du moins même pas en bonne voie de le faire, doivent depuis 1984, s'inscrire à un service de rencontres... Et le gouvernement y va de sa petite sauce pour tenter de former des couples dans cette classe de gens brillants mais ô combien en perdition puisque n'ayant pas encore rencontré l'âme soeur.

Le SDU, c'est donc une agence de rencontre gouvernementale, passage obligé pour les jeunes diplômés célibataires. On me souffle que ladite agence n'est plus depuis quelques années au goût des jeunes actifs, qui commencent à faire tout leur possible pour l'éviter. Bonne nouvelle, mais tout de même... argh! Comprendre qu'il y a quelques années, être un jeune de 22-23 ans célibataire était plutôt mal vu... c'est un peu difficile :)

Les coeurs à prendre peuvent s'inscrire chez eux, LoveByte, ceux qui veulent plus d'infos sur le sujet peuvent consulter - et pourquoi pas améliorer - notre chère Wikipédia : ici et .
(Photo bitzi)

Dialogue ce midi avec la colloc' qui se ramène un truc à manger à la maison :
Moi: mmm, ça sent bon, c'est quoi ?
Elle: à manger.
Moi: Ouais mais c'est quoi, tu l'as trouvé où ?
Elle: Bah ça vient d'un food court, c'est de la bouffe, t'es con où quoi ?



... Bonne ambiance... Promis je ne tenterais plus de faire la conversation. ça sent la fin...

ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

mercredi 5 novembre 2008


Franchement. Alors là je rentre du cinéma. Le dernier James Bond, le fameux. Très belles images, très belles.

Mais bordel ? C'EST QUOI CES COUPURES ????
Pour tout singapour, James Bond est un agent secret tip top.... platonique. Tout le moindre petit bout de truc érotique disparait.
Et voilà... du coup on manque plein d'explications, et on comprend pas grand chose. Le pire c'est qu'il y a aucun effort de fait pour avoir des coupes potables. C'est de la boucherie, horrible, limite risible pour nous, européens...

Et puis aussi je suppose que certaines scènes "trop violentes" ont dû être coupées, parce que... mouais.
Donc par exemple... à la fin, le méchant monsieur, pistolet pointé sur son front avoue sa défaite à 007: « make it quick ». Et la suite, ça coupe, James Bond sort de l'immeuble, et dit à M qu'il a enfin compris les motivations du mec. Cool, mais nous on les a pas eu. C'est pas comme si on s'était demandé le pourquoi du comment durant tout le film. Et puis aussi elle parle d'un mec qui a deux balles dans la tête, sauf qu'aux dernières nouvelles, nous on l'avait vu bien vivant. Bref. Fiasco. Total.

Donc je suis bien dégoûté, je ne pense pas aller revoir de Film à Singapour de sitôt.

(Dans le même genre, samedi dernier y'avait armaggedon à la télé, et on avait pas droit à pas mal de scènes... les bisoux dans les réacteurs d'avions, le trip "petit crackers dinosaures" qui se balladent sur la cuisse à Liv Tyler...)

(Photo turbomatte)

I forgot.

lundi 20 octobre 2008

Je me suis totalement arrêté dans mon récit indonésien, du coup vous n'avez que les mauvaises impressions. Mais en vrai on a fini par la rencontrer ladite Nimitz, on s'est fait balader, et c'était bien sympa.
Et puis on a passé 2-3 jours à Bali, le stéréotype sable blanc-cocotiers.

Juste un peu perdu la fièvre de l'écriture...


Et ce message est totalement post-daté

Jakarta - Monday food

lundi 29 septembre 2008



Le lundi commence par une bonne nouvelle : on reçoit un sms qui nous vient de KL "j'ai raté mon avion samedi, j'arrive ce soir à 17h à JK; vous êtes pas déjà partis j'espère ?"
Ca va qu'on prévoyait de prendre nos billets d'avion au petit matin ! Le lundi donc, on attend donc l'arrivée de Nimitz à 17h. Ouais, Nimitz, comme les porte-avions, faute de goût, j'sais pas ce qui est passé dans la tête du père, nan. Mais on se doute qu'une visite de "l'intérieur" vaut le détour, alors on est impatients, comme des gamins.

En vrai jusque là tout n'était pas si terrible, juste qu'on a mal réagi, qu'on se dit. Et en fait, le truc pas mal du tout à Jakarta, encore une fois, c'est la bouffe ! On a trop bien mangé !



Et comme d'habitude à Singap', on vérifie avec succès le dicton : "plus l'endroit où on mange à l'air dégueu, plus ce qu'on te sert a des chances de compenser". (et en plus, ce sera pas cher).



Alors on a mangé dans des endroits miteux avec des couverts sales, des mouches qui te tournent autour, et la tête dans la pollution, mais on a bien mangé. L'effet secondaire agréable, c'est que les rares européens que tu croise te regardent avec des yeux pas possibles genre "nan, ils mangent vraiment ici ?" et t'es sûr d'être bien tranquille. Le truc plutôt à la mode c'est ces p'tites roulottes à tout faire de bord de route, dans lesquelles y'a tout un nécessaire à cuisiner. C'est assez impressionnant de voir le gars cuisiner, et de noter toutes les astuces employées pour gagner de la place et/où des sous.



Ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est le soto ayam (soto = soupe ; ayam = poulet; l'indonésien c'est facile y'a pas de grammaire). C'est une soupe (généralement pas mal épicée, comme quasiment tous les plats, l'astuce étant de manger les cacahuètes grillées servies avec aussi quasiment tous les plats: c'est un neutralisant "d'épicé" terrrrriblement efficace) de poulet, avec des petites nouilles fines translucides, et des petits légumes dont entres autres des fines lamelles de chou chinois. C'est en général servi avec un bol de riz et des chips à la crevette faites maison. 70 centimes d'euros en comptant la boisson, Teh botol ! (C'est un bête thé sucré, servi froid dans des bouteilles Coca-Cola-like. Le gars qui a eu l'idée toute con de mettre dans des bouteilles en verre du temps doit être horriblement riche)

Slurp !



Ce qu'on trouve aussi facilement, c'est les différents satays (sate !). Ici, c'est du poulet, sate ayam, mais y'a du poisson aussi, sate lilit, du boeuf, du mouton, etc... Viandes fumées servies dans une sauce aux cacahuètes et avec du riz, miam !

Et puis y'a aussi les nasi goreng (nasi = riz ; goreng = grillé, enième variation des riz mêlés : y'a ceux au poulet, ceux "special", ceux aux fruits de mer, ceux végétariens...), les diverses viandes carbonisées dont ayam bakar ("poulet brûlé") et des sortes de toasts locaux, roti bakar, etc... etc...

(photos Chandra Marsono, Gary Lai, Killer Turnip, alexmama et satya.m)

Jakarta - Panicking

dimanche 28 septembre 2008


Ouais. Sortir, c'est terrible, parce que le traffic à Jakarta, ça vaut le détour. En fait si vous regardez les pages flickr d'où sont tirées ces photos, vous lirez un peu partout "rush hour", heure de pointe. Mais le truc, c'est que si tu parles un peu aux locaux, on te diras qu'à Jakarta, quelle que soit l'heure, c'est _toujours_ l'heure de pointe. Le seul paramètre qui varie étant se situe l'énorme monstrueux bouchon. Pour parler clairement, n'importe quel déplacement en taksi, c'est minimum 30 minutes, même pour aller quasiment la porte à côté. 2 heures de temps de trajet pour une course basique n'est pas non plus exceptionnel....

Le gouvernement n'en peut plus, il y a quasiment une voiture par habitant ici, et les mesures prises pour réduire le traffic ne fonctionnent pas. (Concrètement, sur certaines portions de routes, il est interdit de circuler seul dans sa voiture, sans quoi vous devrez payer une très lourde amende pour l'indonésie [150 000 Rupiahs, soit ~10€, interdit de rire]. Contre-solution débrouillarde simple, et qui en plus créee des nouveaux emplois : aux entrées et sorties de ces routes, des dizaines de personnes attendent, pour faire "sac à patate" sur ces portions de routes contre 1 000 à 10 000 rupias, moins d'un euro. Le traffic n'est pas réduit, personne ne paye d'amende, pas terriblement efficace) Alors la solution, ici comme dans la plupart des villes asiatiques, c'est les scooters/motos, qui pullulent, vu qu'on peut trouver facilement son chemin dans les embouteillages. Mais bien sûr, pour passer, il faut que les voitures te laissent un petit bout de place. Alors ça klaxonne. Et ça klaxonne constamment... Des milliers et des milliers de motos qui klaxonnent toutes les secondes, pour pouvoir passer...
Combiné aux embouteillages, à la pollution suffocante et compagnie... c'est vraiment le dernier ingrédient pour un cocktail "méga-stress", franchement paniquant.



Et pour reprendre un dicton du coin : tu marches 20 mètres à Jakarta, t'es mort. Y'a plusieurs significations : personne ne respecte rien sur les routes et roule n'importe où sans trop faire attention; comme en Égypte, pour traverser, vu que les passages piétons font juste figuration faut se lancer hardiment au milieu du traffic en faisant confiance aux gens pour t'éviter (littéralement, si t'attends qu'on te laisse passer, au bout de 10 minutes une vieille femme ou un gamin prend pitié de toi, viens te prendre par la main et traverse sans regarder); et puis bien sûr t'es le blanc ici, millionaire (rappel : 1M Rp ~= 73€), et les rues ne sont bien évidemment pas sûres pour toi : seul un taksi d'une compagnie renommée t'assures une relative sécurité. Ouais, drôles, ces premiers jours.

En fait en y regardant de plus près, pour caricaturer, les touristes à Jakarta y restent pas bien longtemps, et pas dans le backpackers miteux dans lequel on était. Les Ritz, Hilton et Méridiens sont peu chers, et décentrés. Autour de nous donc, que quelques voyageurs en transits pour deux trois jours, les autres étant des junkies et des gros dégueulasses qui ne voyagent pas avec leurs femmes.

Mais nous, tu vois, on persiste, on aime cet environnement miteux et craignos, et on va même y rester ô mon Dieu, 2 jours. En fait, on a pas le lonely planet avec nous. Tout ce qu'on a, c'est un mail d'un pote Indonésien qui vit maintenant à Singapour, et qui nous file les bons coins pour aller manger, et les endroits pas chers pour se refaire une garde-robe.
On avait bien rendez-vous avec une nénètte que Saul avait rencontré à KL (Kay Elle, Kuala Lumpur pour les intimes du Sud Est Asiatique), et qui revenait voir sa famille à Jakarta le même jour que nous. Naïfs, on étaient tous heureux de se faire montrer les bons coins par des locaux, mais, hé, la belle donzelle nous a posé un lapin, et ne décroche pas son téléphone.




Et puis aussi, ce qu'on vous a pas dit les petits... c'est que c'est le Ramadan, et que l'Indonésie est un pays majoritairement musulman... Ahah, ohoh, drôlerie !

Pour le coup les prières qui m'avaient parues si mélodieuses au petit matin lors de mon atterrissage au Caire, lorsqu'elles sont scandées tout le jour durant à tous les coins de rues à tel point qu'on ne discerne plus d'où vient telle ou telle prière perdent un peu de leur charme...
C'est pas forcément facile de trouver à manger pendant la journée, mais ç'est pas le pire.
Notre premier soir, c'était samedi soir... "Saturday night, dans une ville aussi peuplée, ça doit être gigantesque !" Alors riches de nos millions et endimanchés de nos nouvelles chemises trop classes - 5€ l'une -, on a fait : "taxi: au palace !". Direction "X-2", la boîte la plus hype de tout Jakarta, bondée à craquer tous les soirs; pt'être même que même nous, des étrangers, on pourrait se voir refuser l'entrée un samedi soir, qu'on nous avait dit... Je vous passe l'épisode "3h de transport crisant pour y aller, dont 2h avec un taksi qui se fout de notre gueule", on arrive là-bas à minuit, crispés comme pas deux. Y'a plusieurs salles, on fait le tour... Tient la première c'est plutôt ambiance lounge, 'pas l'air d'avoir trop de succès... La deuxième, jazzy, archi-vide... la troisième.... etc... C'était archi-vide, en tout et pour tout peut-être 150 personnes dont 20 serveurs, 30 putes, et 5 autres européens bien gros et dégueulasses et qui nous font honte...
Bien déçus de la nighlife à Jakarta pour le coup... ! Mais, okay, on a été complètement naïfs, et il apparaît donc que l'on ne plaisante pas avec le Ramadan, même pour les p'tits jeunes branchés... privés de sorties !

C'est donc las, déçus et stressés que l'on s'apprête à quitter Jakarta le lundi matin. On se renseigne sur le train pour aller à l'Est de Java, et ensuite traverser jusqu'à Bali en bateau, mais tout le monde nous regarde avec des gros yeux : Le train ? ça prendra plus de 30 heures, vous pourrez pas dormir parce qu'il faudra faire attention à vos affaires, c'est pas sûr, machin machin... Okay. On regarde pour l'avion, hop on prendra demain nos allers Jakarta-Denpasar, c'est vrai que ç'est bien moins drôle, mais ça nous coûte 450 000 Rupiahs chacun, une misère, alors bon, on va pas pleurer.

(photos Chandra Marsono, Ramon2002, Ian Riley, et sam739146)



Les premières impressions à Jakarta sont terribles, franchement désagréables. C'est pollué, bruyant, odieux, stressant, terrible.

Oui je savais, je m'y était préparé; mais c'est quand même dur pour les premiers jours.

Jakarta la folle; Jakarta la ville aux 20 millions d'habitants (Saul, pensif, me faisait remarquer que les Pays-Bas comptaient moins de 15 millions d'habitants) ; terriblement polluée... Tout le monde se ballade avec des masques sur le visage, il y a un brouillard grisâtre constant, et même si le ciel est toujours dégagé, la nuit on ne voit absolument aucun éclat, aucune étoile dans le ciel toujours grisâtre.

Il fait théoriquement bien moins chaud que Singapour, avec un climat plus sec; mais la réalité est toute autre... oui sur le mercure il fait peut-être moins chaud (encore que je n'ai pas mesuré) mais la pollution rend vraiment l'expérience très désagréable. C'est Grenoble en été, avec des températures tropicales, en somme. Terrible, dégoulinants et complètement asséchés dès lors qu'on met un pied dehors.

Et mettre un pied dehors à Jakarta.... c'est toute une aventure.




(photos timekin et tima)

Recess week

mercredi 17 septembre 2008



Samedi commence le recess week: après quasiment deux mois de cours, c'est la mi-semestre ici, et nous avons droit à une semaine de vacances. Ouf !
Voici donc, sur cette carte, le programme de ces vacances studieuses que je vais partager avec Saul: Vols Lionair Singapour-Jakarta Samedi 20, et Bali-Singapour le 28.

Et c'est tout ? Bah oui, les vacances programmées à la minute près, c'est pas drôle... On se demande si 7 jours seront suffisants pour couvrir les 1000 kilomètres entre Jakarta et Bali... On vous racontera :-þ

P.S.: Les gens pas drôles ici racontent que Lion Air est pas fiable "juste" parce qu'elle est blacklistée en Union Européenne et aux États-Unis. Bah nous, on lui trouve rien cette compagnie; elle est juste pas chère, et cha chè bien.



Considéré comme un plat "spécial" pour occasions particulières car relativement « cher » (S$5, moins de 2€), nous avons du mal à nous en passer, et y revenons en général toutes les semaines : c'est une sorte de grosse... crêpe ? (La pâte extérieure est très fine mais très élastique, très levurée... ça me fait penser à de la pâte à brioche crue... salée. Pas terrible la description !) remplie d'oignons, d'oeuf, et au choix, de poulet ou de mouton. Le tout est servi avec un bon curry bien épicé. Magique !




Ce plat-ci est par contre un plat de tous les jours; les travailleurs indiens font tous les soirs la queue devant la food stall correspondante pour emporter ce plat. C'est un riz mélangé, avec coriandre et plein d'autres choses peu identifiables pour moi, ni à l'oeil, ni au palais ou au nez... Avec le riz on trouve au choix un gros morceau de poulet, ou des délicieuses pièces de mouton (confites ?). Bien évidemment, le tout est accompagné d'un curry, on mange indien tout de même... !

(photos Brenda Lee et Food Trails)

MRT pub crawl

vendredi 12 septembre 2008



Une sorte de "barathon" à la Singapourienne. Rendez-vous est donné via fessebouc, et mercredi soir, 19h00, 300 à 400 étudiants en échange se retrouvent au terminus d'une des lignes de métro de Singapour. Distribution de T-shirts oranges ( devant : My name is ____ ; derrière : and I'm a ____ , à remplir... ) de marqueurs, formation de groupes de 50 identifiés par des bracelets de couleurs, et on s'engouffre groupe par groupe dans les métros.

Le principe ? on parcourt en gros toute la ligne de métro, et à chaque arrêt, on descend, et on prend un coup à boire / un truc un manger dans la supérette du coin.

Ce qui est marrant ? tu arrives, tu connais personne ou quasi, tu fais la connaissance de plein de nouvelles têtes. ça dégénère, on a tous des conneries écrites de partout sur nos T-shirts... les organisateurs, locaux, font attention à l'éthique, et on se fait rappeler régulièrement les règles du métro (ne buvez/mangez pas à l'intérieur, ne bloquez pas le passage...) ; et quand on fait mine de pas les écouter, on se fait rappeler à l'ordre, non pas par les organisateurs, mais par des micros "pour votre sécurité, prière de rester derrière la ligne jaune tant que le métro n'est pas à l'arrêt": le personnel en gare est vigilant, nous sommes surveillés... !



Destination finale ? Un club sur Orchard road, LA rue huppée de singapour, où tout le monde se retrouve. Cher, mais on s'en fout, nous on paye l'entrée pas cher ce soir, et on a pas bien besoin de boire plus à l'intérieur...

À quand le même dans le tram de Grenoble ? Ce qui était sympa ici, c'est que c'était inter-universités, ça faisait donc vraiment plein de nouveaux gens :-)

Photos : tirées du groupe fessebouc, pas plus de crédits que ça, désolé :-(

Censure

jeudi 11 septembre 2008



Pour l'instant ça me fait bien rire. Ce sont des blocages symboliques contre les sites proposant du contenu "mass impact objectionable". Les gros sites ultra-connus, type youporn, redtube & co sont bloqués, parce que le contenu affiché ne correspond pas aux valeurs majoritaires prônées par les locaux (?!) :

The Government needs to take into account the concerns and values of the majority of Singaporeans. Our people are still largely conservative. Hence, the Government needs to balance between providing greater space for free expression and the values upheld by the majority

J'écris blocage symbolique, parce que playboy.com est bloqué, mais que par exemple playboy.(nl|fr|...) passent, et que seule une poignée de sites semblent bloqués. Je suis allé voir sur d'autres sites, il paraîtrait que seul le contenu "sexuel" soit prohibé (entre guillemets, puisque le porno-chic exposé dans nos publicité françaises ne serait jamais toléré ici: pas question de voir un bout de sous-tif' à Singapour, tout de même...); il n'y a pas de problèmes pour des blogs ouvertement critiques du gouvernement notamment...

L'université semble filtrer l'accès à certains sites, de même : bizarrement, hack a day n'est pas accessible depuis le réseau universitaire (le serveur DNS prétend ne pas connaître :-) ) alors que c'est un blog traitant d'astuces techniques physiques et d'actualité en sécurité informatique (?!). Il semble que le mot clé "hack" soit bêtement filtré, alors que tous les sites permettant de télécharger divers codes malicieux sont en libre accès, bien évidemment.

Ah, et oui. Sex and the city, pas à Singapour. Banni. Et les films, au cinéma et/ou à la télé sont tronqués: on coupe la violence graphique, mais surtout toutes scènes érotiques. Un bout d'article de Wikipédia explique la pauvreté des scenarii des sitcoms et téléfilms produits localement...

It usually rains every few days

dimanche 7 septembre 2008


C'est ce que l'on nous avait dit, quand, les premiers jours d'août, nous avions eu à supporter plus d'une semaine de grand soleil, sans une goutte de pluie. (l'horreur :-þ )
C'est bien vrai, il pleut tous les quelques jours, et généralement, c'est bref, mais intense: le ciel se couvre rapidement de nuages menaçants, puis une brume terrible arrive, impossible à perçer; et là, plus qu'une impression de pluie, ce vent impressionnant et saccadé, et qui en plus de t'envoyer des bourrasques d'eau, te chasse ton air. Quelle expérience :)



Pas facile de faire sécher des fringues dans ces conditions (et tenter de les "étendre" est purement futile, le vent de toute façon les mettra systématiquement par terre, voire en bourron si tu oses le défier avec des pinces à linge), le petit plaisir du matin est donc d'enfiler ton t-shirt humide... et qui pue le moisi !

(Photos signées Shahram Sharif et rheanna2)


Cette plage est une plage de Sentosa, petite île au Sud de Singapour, accessible en 5-10 minutes de bus depuis chez nous. Sable blanc, palmiers, grand soleil... paradisiaque.


Mais tout simplement artificelle, fausse, comme ses trois consoeurs: des tonnes de sable fin blanc importé de Malaisie, et des digues (officiellement pour avoir une eau calme) pour empêcher le retour du sable noirâtre et la venue de divers déchets de la mer, plutôt polluée dans le secteur: les palmiers sur les digues donnent un joli air polynésien au paysage, mais ils sont tout simplement ici pour cacher... les centaines de portes-containers et pétroliers qui, amarrés à quelques encablures de la plage, attendent patiemment leur tour pour pénétrer dans le port le plus actif au monde.

Sentosa, c'est l'image même de l'essor touristique et culturel Singapourien: pays très jeune, avec peu d'histoire, mais qui investit des sommes astronomiques pour attirer. N'importe quel quidam se rend compte que Sentosa, c'est de la poudre aux yeux; des dizaines d'attractions sans queue ni tête, des hôtels grands luxe au design détonnant: pas franchement attirant. Et pourtant, les touristes affluent. 5 millions par an pour cette petite île de 5 kilomètres carrés, me souffle-t-on dans l'oreillette. Les locaux, eux, en profitent bien aussi, mais plutôt que de s'y baigner, ils y passe leurs dimanches ensoleillés sur le sable fin, à s'affronter dans des tournois sans pitié de beach volley & beach soccer :-) Et puis, nous, on ne se prive pas pour y aller, faire bronzette et batifoler dans le sable ;)

Pas encore convaincus ? Je vous présente le Merlion, mot valise pour mermaid & lion, la sirène lion. Quelle est donc l'histoire de cette créature légendaire, mascotte, emblème officielle de Singapour ? Où est-elle apparue ? Wikipédia ne vous le dira pas, à moins de lire entre les lignes: l'euphémisme Based on the Singapore Tourism Board's publicity campaign révèle la supercherie: l'ancêtre date en fait de 1972 et est une création signée... l'Office du Tourisme local.

Et les images sont signées Commons, le projet Wikimedia qui n'héberge que des images GFDL-compatibles, donc réutilisables... ;-)


On ne lésine pas sur la prévention à Singapour. Voici donc les jolies images apposées sur tous les paquets de cigarettes. C'est horrible, et très efficace: les fumeurs "occasionnels" parmi mes collocs' ont été calmés d'office; les "vrais" fumeurs singapouriens ne supportent pas vraiment ces images, et la plupart du temps le haut du paquet est arraché pour éviter de se sentir coupable à chaque clope.

Nos Fumer Tue passent pour des rigolos à côté de ça :)

Archi 1 + projet Archi + Archi 2

mercredi 27 août 2008

Un peu triste un blog qui ne parle pas d'archi, non ?

Deux années de cours IMAG en deux heures

Bon, lundi dernier, y'avait mon cours sur les machines virtuelles. Et en deux heures de cours... j'en ai pris plein la vue. 100 slides:
on fait les bases d'archi 1 en quelques minutes, et ensuite on enchaîne sur un pseudo projet archi sur MIPS.
En un peu moins d'une heure, on construit en direct un processeur simple cycle capable de travailler sur un jeu d'instructions réduites.
Boarf, l'unicycle c'est nul, on explique pourquoi, et on passe en multicycle.
Boarf, le multicycle c'est bien, mais les pipelines c'est mieux. On survole.
Ensuite on parle de mémoire, de cache, d'associativité, waou...

Le tout d'une clarté impressionnante, on ne pourra pas dire que tous nos profs d'archi IMAG ont ces capacités de synthèse...

Les slides sont ici

Un des colloc's, Saul, est ici pour finir ses études d'architecture. Autant vous dire qu'il est pas déçu par le voyage. Singapour, c'est une ville moderne, plutôt riche, et il y a un grand nombre de grosses boîtes, d'écoles privées, qui ont les moyens de se payer des batîments ultra-fonctionnels, et surtout très... design. Je crois qu'à chaque fois que je découvre un nouveau coin de ville, je tombe sur une nouvelle particularité :)

Aujourd'hui, je vous propose une excursion au Sky park, un parc artificiel installé en haut d'un des ces centres commerciaux géants de X étages. Le principe est simple: tout le bloc est climatisé, et il faut, sur le toit, installer des sorties d'air bruyantes et encombrantes, qui en plus ici dégagent de l'eau chaude, produit de la magnifique magie thermodynamique.
En France, les toits des centres commerciaux font plutôt parkings, et en général, c'est moche. Le toit de la Part-Dieu est un bon exemple du genre.

Et bien ici, c'est simple, on se dit qu'on en fait un parc accessible aux clients du centre commercial :



En plus, pour ne rien gâcher, on est tout au Sud de l'île, on y voit donc la mer... !


Voilà donc cet énorme climatiseur, il y en a 6 ou 7 parsemés sur tout le toit. Hop, un peu d'habillage, des palmiers, et vous remarquez à peine ce qu'est ce gros machin. Tout autour, des petits lacs artificiels de 10 à 40 cms de profondeur, ou se retrouve... l'eau qui sort des climatiseurs, pour le grand plaisir des badauds qui y trempent leurs pieds.


Et pour le bruit ? On est pas loin de l'eau, les oiseaux font pas mal de bruit... mais des hauts-parleurs sont dissimulés un peu partout, de telle façon qu'on ne distingue absolument pas le bruit des sorties d'air. La musique est résolument lounge, comme souvent ici: un coutumier des Hotel Costes ne manquera pas de reconnaître une grande partie des musiques d'ambiance diffusées un peu partout dans les galleries commerciales. (L'intérieur des magasins est plutôt house commerciale, rock local sans saveur, voire japan pop hideuse, mais ceci est une autre histoire...)

Ce qu'on trouve partout à Singapour, ce sont des hawker centre, ou food court; un grand local souvent en quasi extérieur, où se rassemblent trente à cinquante minuscules échoppes pour proposer à manger. Celui qui pense ici qu'on trouve des foodcourts spécialisés dans chaque cuisine a tout faux à la culture Singapourienne: le principe même c'est que tu trouves au même endroit quasiment tous les type de cuisine: Chinois bien sûr (de l'est de l'ouest du nord du sud !), mais aussi Malay, Viet, Thai, Indonésien, Indien, et parfois Jap' et quelques imitations de nourriture occidentale.


Ici c'est le food court où l'on va quasiment tous les jours, à 10 minutes à pied de chez nous. Il y a deux fois le même type d'allée, imaginez le nombre de stands...


Cette fois-ci ce sera Thaï fried rice (mot à mot "riz cantonnais thaï" : Où l'on se rend compte que l'apellation française pour le riz mêlé riz cantonnais est peu réfléchie...) un riz très épicé, avec plein de petits légumes , chou chinois, blette (?) chinoise, et plein d'autres choses inconnues.

Ah, et oui, les trucs rouges, là, c'est des piments.

Faites vos malins, mais le riz a déjà été frit avec les piments, ce qui le rend déjà très spicy: le jeu est alors de faire très attention à ne pas confondre petites carottes et petits piments.
Une erreur, tu croques un bout de piment ? Héhé... perdu !! pleure pendant 10 minutes et ne sent plus rien; désagréable mais pas encore trop catastrophique.
Mais le deuxième bout de piment est difficile à supporter, tandis que le troisième risque de tout te faire recracher...

Voilà donc un... blog. Je ne suis pas coutumier du fait, mais pourquoi pas; je crois que je préfère raconter des petits bouts de vie plutôt que de faire des grands mails.

Les geeks : ouais c'est un template, ouais j'ai pas la motivation pour me faire un beau skin blogger, ouais c'est nul. T'es révolté ? Fais-moi un beau skin, moi je m'en fous :)