Walking on the moon

samedi 14 février 2009

C'est pas bien courant de marcher dans Tokyo. Le métro est _très_ bien développé, alors les gens se baladent en métro, et en vélo. Mais nous, vu qu'on est un peu cons, qu'on aime bien se perdre et passer par des petites rues, et bah on marche tout le temps: en se passant une brique de jus de fruit du p'ti dèj' l'un l'autre (boire au goulot, et partager, "beûrk" font les yeux des Jap's qu'on croise), ou les appareils photos à la main.


En fait la partie Est de la ville - chez nous et autour - est pas mal truffée de bras de mer/canaux/rivières, bref de flotte. C'est assez pratique pour se perdre, parce qu'évidemment tout n'est pas indiqué sur les cartes "de ville". Genre on marche sans trop de but, et puis au bout d'un moment, on tombe sur un bout d'eau/un pont, et on se dit "ah ouais on est là, je me souviens d'avoir vu la carte comme-ci, donc chez nous c'est ce côté-ci, là-bas c'est Ginza, etc...". Sauf qu'on s'est fait eu comme des bleus et qu'en fait c'était un méta-canal pas indiqué sur la carte. Enfin ça va, on commence à comprendre, et on se soigne.

De jour
Crépuscule

Le but de l'aprem' était d'aller voir Ginza, un quartier bien chic: j'avais bien envie de me faire un bain de foule (pour l'instant nos trajets et pérégrinations ne nous avaient emmenés que dans des zones assez peu denses).




Ah, et aujourd'hui, on était dehors.... en T-shirts :)

Kamakura

mercredi 11 février 2009



Aujourd'hui, c'est jour ferié au Japon (Kenkoku Kinenbi, date de la création légendaire du Japon). Petite virée à Kamakura, à environ une heure de train de banlieue depuis le centre de Tokyo. Ancienne capitale de Shogun, c'est rempli de temples et de demeures traditionnelles. Une impression de calme se dégage de cette ville de bord de mer. Jardins zens, forêt de bambous...


On était là-bas avec Syla et -V-, et une amie à eux habitant là-bas: trois guides plutôt bien efficaces :)

Le soir, dîner dans un resto' confidentiel trouvé au fond d'une ruelle sombre grâce à nos nipponisants: assis par terre en face d'un jardin zen, nous dégusterons de délicieux Okonomiyaki, et quelques Saint-Jacques et huîtres grillées, le tout cuit par nos soins sur la table — chauffante ...


Les photos de la journée sont .

The search is over

lundi 9 février 2009

Ça y est, nous voici arrivés à Tokyo.


On a bien eu du mal à dormir, et c'est juste pendant les dernières heures du vol, que crevés, on s'endort tant bien que mal pendant 4 heures.

Ça se goupille plutôt pas mal pour le décalage, puisqu'on arrivait a 9 heures du mat' a Tokyo... On atterrit donc, plutôt crevés, mais sous un grand soleil de début de journée.

Quand le train de banlieue qui nous amène de l'aéroport jusqu'au centre sort de son souterrain, on se trouve une sorte de campagne déserte. Les cultivations et la flore sont très rases, et tout semble plutôt sec... Un poil surprenant.



Et au fur et à mesure, des habitations apparaissent, pas bien hautes, pas bien nombreuses non plus. Ça me fait penser aux maisons de Pak kok, pour les Hong-Kongais et visiteurs. Un, deux étages au plus, avec des formes bizarres, et très clairement une absence totale de plan d'urbanisation globale: les formes, les couleurs, les fenêtres, rien ne semble bien se ressembler. Par contre - fierté japonaise de pouvoir avoir un jardin a montrer - il y a de la végétation entretenue de partout: petits arbres ou buissons tailles quand il y a un peu de place devant la maison; plantes suspendues ou sur le pas de la porte sinon.





Assez rapidement tout de même, la densité urbaine grimpe, et notre train se remplit de plus en plus à chaque arrêt. Il fait beau mais plutôt froid, et quand les portes s'ouvrent, le froid surprend toujours un peu, comparé au train surchauffé où, malgré nos T-shirts, on crève de chaud (il ne doit pas faire bon être écolo ici).

Les champs entrecoupent toujours les agglomérats d'habitations, mais on se rapproche définitivement du centre: on aperçoit un certain nombre de terrains de base-ball (sport national!), et, en lieu et place de nos panneaux publicitaires, des écrans géants qui diffusent de la pub en boucle, vision un peu surréelle pour un paysage pas encore très moderne.

Et puis un moment, les champs disparaissent. Toujours les même petites maisons, mais elles sont maintenant toutes accolées. Les gens sont toujours "assoupis" dans les banquettes de train: on s'endort dès le toucher du siège au Japon, pour se réveiller pile quand ton train s'arrête à la bonne station: adopter ce comportement vous permet, étrangement, de ne pas vous soucier des autres gens, et de ne pas avoir a céder votre siège, par exemple =).


Et bref, après quelques autres changements de métro, on descend enfin dans les rues de Tokyo. Rues... vides.




Alors on s'attendait forcement à voir plus de gens dans les rues, même pour un Dimanche. Okay, c'est Asakusa, c'est un poil excentré; mais tout de même, pour un coin résidentiel, on a vraiment pas l'impression de voir beaucoup de monde. Bon. On a pas trop d'explications encore: les Singapouriens sont dans les shopping malls le dimanche, je ne sais pas encore trop pour Tokyo.


Enfin bref, on pose nos sacs, et pour tenter de lutter contre l'envie de dormir qui monte (il est 10h du matin soit 2h en France), on va se balader. Les avenues rectilignes donnent vraiment une impression d'espace, alors que les petites rues entre les maisons, même très longues, rendent plutôt étriquées.



On passe, coup de bol, par un temple, un jardin zen...

On réussit a marcher jusqu'à l'appartement où on emménagera mardi presque sans se perdre, puis on tire jusqu'à nos bureaux où il nous faudra être le lendemain. Les alentours des jardins impériaux sont fermés à la circulation, pour que les sportifs et les familles puissent circuler en vélo ou à pied: ça donne encore une fois des avenues majestueusement vides.


16h, on prend le métro pour revenir, mais c'est dur, très dur de ne pas s'endormir. Arrivés à l'hostel, on se douche pour tenir un peu, on va marcher dans le froid pour se réveiller, et vers 19h on se couche, exténués.


Le lundi je me réveille avant mon réveil, vers 8h, en pleine forme. On s'est pas trop mal débrouillés avec le jetlag; de toute façon on a pas le choix, on a rendez-vous au NII.





Tokyo, voici donc ce blog renommé avec un magnifique mot-valise. Je rajoute dans la foulée deux liens dans le menu a droite; le blog de Gabliel, et puis celui de Syla, un autre Frenchie en exil à Tokyo: farfouiller dans ses billets donnera en avance un aperçu des bizarreries et originalités que l'on trouvera sur notre chemin.

(Photos: Gaby, pureandapplied, jbaki, cathou_cathare)