Social Development Unit

mercredi 12 novembre 2008



Unité de Développement Social. Nom énigmatique. Vous auriez une idée de ce que ça peut être ici ?

Allez. Je vous aide, c'est une agence gouvernementale.

Quoi vous avez toujours pas d'idée ?


Retour en arrière. Hier je discute avec Xin, une Singapourienne aussi en cours à NUS. Petit test: là normalement si vous avez suivi mes explications, le fait que je puisse discuter avec une locale signifie... ? Que je l'ai payée ? Mauvais réponse, merci pour le mauvais esprit. Qu'elle est plus ouverte que la plupart des locaux, donc... qu'elle est déjà partie en échange en dehors de la bulle d'air conditionné qu'est Singapour, bande de niais.
Elle m'explique que les émissions tardives de radio Françaises pour d'jeunz' avaient été... pour le moins surprenantes pour elle, étant donné le langage cru et les sujets explicites/sexuels débattus sans tabous: "Tu sais, à Singapour il y a quelques années il y avait une radio pour ados qui s'amusait à demander aux gens la couleur des sous-vêtements qu'ils portaient sur le moment. L'émission avait un certain succès, le gouvernement a eu vent du principe, et la station a eu à stopper l'émission et à payer une forte amende: trop explicite pour les oreilles conservatrices de Singapour."
Alors effectivement là je me dis que si elle a eu le malheur de tomber sur un des concours de simulations d'orgasmes que Fun Radio' s'amusait à faire une fois minuit passé, elle a dû avoir un sacré choc...

Et on continue à discuter sur le conservatisme local, sur le mariage qui est mis sur un piédestal social, encouragé à tout pris par le gouvernement (je l'avais déjà écrit, seuls les couples mariés peuvent devenir propriétaires d'un logement social). On évoque le discours de premier Ministre lors des célébrations de la fête nationale: "il faut apprendre dès l'école à nos enfants à faire plus de bébés", avait-il déclaré. J'avais entendu ça en direct, et cette idée semblant venir d'un roman de Science-Fiction m'avait interloqué: jusqu'où peut aller ce type de manipulation ?
Les mentalités changent à Singapour... un peu. Si les films sont toujours censurés, ces quelques mots avaient au moins provoqué... le rire. Oui, pas d'indignation à l'encontre du Premier Ministre, quand même pas, on s'est juste contenté de gentiment penser qu'il n'était pas si sérieux, mais qu'il touchait peut-être un point juste, Singapour ayant seulement ... 1,2 enfant par ménage.

Et même si cette statistique inquiétante est bien connue, le SDU (Social Development Unit, donc) commence -enfin- à être regardé d'un mauvais oeil. Étrangement, il a fallu quelques mois pour que j'en entende parler, alors que le service existe depuis 1984 et est donc censé ne pas être si confidentiel...
Le principe est simple est m'est donc dévoilé par Xin: pour tenter de donner un coup de pousse à la courbe des naissances, les jeunes sortant diplômés des universités n'étant pas encore mariés, ou du moins même pas en bonne voie de le faire, doivent depuis 1984, s'inscrire à un service de rencontres... Et le gouvernement y va de sa petite sauce pour tenter de former des couples dans cette classe de gens brillants mais ô combien en perdition puisque n'ayant pas encore rencontré l'âme soeur.

Le SDU, c'est donc une agence de rencontre gouvernementale, passage obligé pour les jeunes diplômés célibataires. On me souffle que ladite agence n'est plus depuis quelques années au goût des jeunes actifs, qui commencent à faire tout leur possible pour l'éviter. Bonne nouvelle, mais tout de même... argh! Comprendre qu'il y a quelques années, être un jeune de 22-23 ans célibataire était plutôt mal vu... c'est un peu difficile :)

Les coeurs à prendre peuvent s'inscrire chez eux, LoveByte, ceux qui veulent plus d'infos sur le sujet peuvent consulter - et pourquoi pas améliorer - notre chère Wikipédia : ici et .
(Photo bitzi)

Dialogue ce midi avec la colloc' qui se ramène un truc à manger à la maison :
Moi: mmm, ça sent bon, c'est quoi ?
Elle: à manger.
Moi: Ouais mais c'est quoi, tu l'as trouvé où ?
Elle: Bah ça vient d'un food court, c'est de la bouffe, t'es con où quoi ?



... Bonne ambiance... Promis je ne tenterais plus de faire la conversation. ça sent la fin...

ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

mercredi 5 novembre 2008


Franchement. Alors là je rentre du cinéma. Le dernier James Bond, le fameux. Très belles images, très belles.

Mais bordel ? C'EST QUOI CES COUPURES ????
Pour tout singapour, James Bond est un agent secret tip top.... platonique. Tout le moindre petit bout de truc érotique disparait.
Et voilà... du coup on manque plein d'explications, et on comprend pas grand chose. Le pire c'est qu'il y a aucun effort de fait pour avoir des coupes potables. C'est de la boucherie, horrible, limite risible pour nous, européens...

Et puis aussi je suppose que certaines scènes "trop violentes" ont dû être coupées, parce que... mouais.
Donc par exemple... à la fin, le méchant monsieur, pistolet pointé sur son front avoue sa défaite à 007: « make it quick ». Et la suite, ça coupe, James Bond sort de l'immeuble, et dit à M qu'il a enfin compris les motivations du mec. Cool, mais nous on les a pas eu. C'est pas comme si on s'était demandé le pourquoi du comment durant tout le film. Et puis aussi elle parle d'un mec qui a deux balles dans la tête, sauf qu'aux dernières nouvelles, nous on l'avait vu bien vivant. Bref. Fiasco. Total.

Donc je suis bien dégoûté, je ne pense pas aller revoir de Film à Singapour de sitôt.

(Dans le même genre, samedi dernier y'avait armaggedon à la télé, et on avait pas droit à pas mal de scènes... les bisoux dans les réacteurs d'avions, le trip "petit crackers dinosaures" qui se balladent sur la cuisse à Liv Tyler...)

(Photo turbomatte)